La tuberculose

La tuberculose est due à une mycobactérie (à ne pas confondre avec les mycoplasmes !), « Mycobacterium bovis » essentiellement, appartenant au complexe « Mycobacterium tuberculosis » (MTBC).

Les mycobactéries du complexe « Mycobacterium tuberculosis » sont très résistantes dans l'environnement (paroi épaisse) et sont caractérisées par une croissance lente qui va de pair avec un faible taux de mutation, une action lente des anti-infectieux et une contagiosité lente et insidieuse.

L'infection génère une réponse immunitaire à médiation cellulaire qui peut être recherchée par la tuberculination.

Chez les bovins la contamination se fait essentiellement par voie respiratoire, bien qu'elle soit possible par voie digestive (et d'autres voies). Suite à cette infection les mycobactéries sont phagocytées par des macrophages et se retrouvent dans le parenchyme pulmonaire pour ensuite former un granulome. Il n'y a en général pas de diffusion massive par voie sanguine (absence de bactériémie). La lésion progresse ensuite pour former une granulation et est en règle générale associée à une adénopathie satellite : on parle alors de complexe primaire. Ces lésions initiales fréquemment se stabilisent mais parfois des généralisations précoces peuvent survenir

La TBv est une maladie ubiquitaire présente dans la grande majorité des pays du monde. C'est une maladie insidieuse qui a tendance à devenir enzootique en l'absence de mesures de surveillance et de lutte appropriées.

En France, du fait de mesures de luttes importantes, et ce depuis plusieurs décennies, la maladie est présente et enzootique mais a un très faible niveau et seulement dans quelques zones du territoire (répartition hétérogène). Dans ces zones, à la fois les bovins et la faune sauvage sont actuellement affectés.

La tuberculose est historiquement présente en France avec des prévalences initialement élevées qui ont diminué du fait de la mise en place de mesures de lutte. La prévalence apparente de la maladie est désormais très faible mais a eu tendance à augmenter à partir de 2004 pour se stabiliser à une centaine de foyers par an.

L'agent de la tuberculose bovine se transmet par contagion directe ou indirecte. De fait, l'introduction d'animaux, le prêt de matériel, le voisinage avec d'autres populations réceptives sont des facteurs de risque d'infection. Il n'y a aucune transmission vectorielle, ni de transport par le vent de « M. bovis ».

Les bovins peuvent jouer le rôle de réservoir notamment en l'absence de mesures de lutte appropriées. Dans certaines régions du monde des populations de faune sauvage peuvent également avoir ce rôle, souvent en interconnexion avec les populations de bovidés comme en France par exemple (réservoir multi-hôtes).

En France, l'impact zoonotique de la tuberculose bovine est minime du fait du faible niveau d'infection des bovins. Ce n'est néanmoins pas le cas dans les pays du Monde où la maladie animale n'est pas maîtrisée. La transmission zoonotique intervient principalement par consommation de lait cru (voie alimentaire) pour la population générale : la pasteurisation peut donc la prévenir si elle est correctement appliquée. Les professionnels de l'élevage bovins peuvent être contaminés par voie respiratoire quand l'infection est importante dans les élevages.