Historique et épidémiologie descriptive de la tuberculose bovine
Origine de la TBv
La tuberculose est une maladie connue depuis l'Antiquité. En 1882, Robert Koch [pdf] met en évidence pour la première fois le bacille tuberculeux. La différenciation entre plusieurs mycobactéries (M. tuberculosis, M. bovis et M. avium) est effectuée quelques années plus tard.
La biologie moléculaire a permis d'émettre des hypothèses plus précises sur l'origine de M. bovis, responsable (dans la quasi-totalité des cas) de la TBv. M. bovis appartient à un groupe de bactéries phylogénétiquement apparentées : le Complexe Mycobacterium Tuberculosis ou MTBC. Les bactéries de ce complexe, qui se différencient par leur tropisme d'hôte, auraient un même ancêtre commun : M. prototuberculosis, expliquant leur grande proximité génétique (> 99 %). Le scénario le plus probable retenu actuellement suggère que l'ancêtre de M. bovis serait le fait d'une transmission de l'Homme vers les bovins, lors de la domestication :
Situation épidémiologique actuelle de la tuberculose
La TBv est une maladie ubiquitaire. Sa prévalence est variable selon les régions du globe, que ce soit dans les populations d'animaux domestiques ou sauvages.
Dans le monde
La répartition de la tuberculose dans la faune sauvage est disponible en suivant ce lien.
En France
ELEVAGES BOVINS
En France, avant la mise en place de mesures de lutte, dans les années 1950, environ 25 % des élevages bovins étaient infectés par M. bovis. La généralisation de mesures de lutte à partir de 1965 a permis à la France de réduire fortement la prévalence de la maladie jusqu'à obtenir le statut indemne en 2001 (prévalence < 0,01 % pendant 6 ans).
À partir 2004 la prévalence apparente a ré-augmenté pour se stabiliser autour d'une centaine de cas par an.
La majorité des cas sont déclarés dans le Sud-Ouest (Pyrénées-Atlantiques, Dordogne, Charente) et en Côte-d'Or jusqu'à une période récente.
Se référer à la partie lutte pour comprendre les différents modes de détection de l'infection
FAUNE SAUVAGE
Depuis 2001, la circulation des agents de TBv a également été objectivée dans la faune sauvage (sangliers, cerfs élaphes, chevreuils, blaireaux, puis renards) dans les mêmes zones géographiques où l'infection bovine est présente (à de rares exceptions près).
Pour la carte (a.), la taille des silhouettes illustre l'importance relative des différentes espèces infectées dans les zones considérées.
Cette vidéo est composée de plusieurs segments réalisés au cours d'une même nuit, au mois d’août, en Bourgogne.