A retenir

Méthode

Dans le cadre de la catégorisation de la loi Santé animale, la FA est inscrite dans les catégories ADE. Elle est absente du territoire européen et nécessite de la part des pays de l'UE la mise en place de mesures d'urgence en vue de son éradication immédiate. En France, elle est soumise à un plan national sanitaire d'intervention d'urgence, décliné en département dans le cadre d'un dispositif opérationnel ORSEC.

La France est officiellement indemne de FA sans vaccination. Il faut toutefois rester extrêmement vigilant car le risque de réintroduction et de propagation du virus ne peut être totalement exclu du fait de la multiplicité des sources d'introduction et de la présence du virus dans des régions géographiques proches. Des mesures d'interdiction et de contrôle des animaux et des produits potentiellement contaminés sont mises en place à l'introduction/importation.

En cas d'apparition d'un foyer en France, il est fondamental de réagir très rapidement afin d'empêcher le développement d'une épizootie. Un dispositif d'alerte fonctionnant 24H/24H et 7 jours sur 7 est mis en place. Le vétérinaire a un rôle central dans ce dispositif : il doit, dès qu'il suspecte la FA, sur des critères cliniques, lésionnels et épidémiologiques, le déclarer à l'autorité administrative qui prescrit alors des mesures de police sanitaire à appliquer immédiatement (APMS) pour éviter la propagation du virus dans l'attente des résultats des analyses de laboratoire.

Si l'infection est confirmée par le LNR, un APDI est établi. Il définit dans l'exploitation infectée des mesures visant à éradiquer le plus rapidement possible le virus (dépeuplement, destruction des cadavres, des produits, nettoyages et désinfections, vide sanitaire) et contrôler sa diffusion par la mise en place de zones de protection et de surveillance dans lesquelles les déplacements animaux et leurs produits seront interdits/limités, et les mesures de biosécurité dans les élevages présents renforcées.

La FA est une maladie qui doit être parfaitement connue par les vétérinaires. Tout retard dans la détection et la déclaration d'une suspicion de FA peut avoir des conséquences gravissimes pour l'économie des filières d'élevage et le commerce international.