La fièvre aphteuse

La maladie ne semble pas très contagieuse (seulement 2 bovins atteints en 4 jours) et la FA ne se manifeste habituellement pas par de la diarrhée. Par ailleurs, aucun signe clinique n'a été observé chez les ovins, réceptifs au virus de la FA (mais toutefois peu sensibles)

En effet ! La maladie des muqueuses se manifeste bien de manière sporadique, uniquement chez les bovins, par des ulcères en coup d'ongles pouvant être observés sur la langue ou les gencives et la diarrhée est fréquente. Des lésions des yeux et du mufle peuvent également être observées.

Le coryza gangréneux se manifeste souvent de manière sporadique en élevage (souvent un seul animal atteint par troupeau), mais plutôt par une atteinte plus marquée de l'état général (hyperthermie) et une inflammation des muqueuses buccales, nasales et oculaires, se traduisant par une hypersalivation, un jetage (parfois muco-purulent) et un larmoiement (non observés ici).

Les bovins sont réceptifs mais généralement peu sensibles à la FCO (sauf au sérotype 8 du virus). Des signes cliniques seraient attendus chez les ovins, plus sensibles à cette maladie. Par ailleurs, la transmission du virus se fait de manière vectorielle, par des Culicoïdes : la maladie est donc saisonnière, et il est peu probable que des cas cliniques soient observés en décembre. Enfin, d'autres signes cliniques seraient attendus, et les signes digestifs ne sont pas évocateurs de cette maladie.

La stomatite papuleuse se manifeste bien de manière sporadique chez les bovins mais les lésions observées sont des papules et non des ulcères.

La contagiosité apparente de la maladie (une dizaine d'animaux touchés) pourrait être évocatrice de FA. Toutefois, les lésions (pustules et croûtes) ne sont pas celles habituellement observées lors d'atteinte par le virus aphteux (on s'attendrait plutôt à des vésicules ou des ulcères, situés à l'intérieur de la cavité buccale et non à l'extérieur)

En effet ! L'ecthyma contagieux atteint les ovins avec une contagiosité élevée, et se manifeste par des pustules puis des croûtes au niveau de la face, des pieds et des trayons. Il est fréquent que les lésions soient surinfectées.

Les ovins sont sensibles au piétain mais la contagiosité est habituellement plus faible. Par ailleurs, aucune lésion n'est généralement observée au niveau de la face ou des mamelles (seules des lésions podales sont observées).

Les ovins sont sensibles au virus de la FCO qui peut toucher plusieurs animaux au sein d'un troupeau (transmission par voie vectorielle), mais elle se manifeste principalement par des inflammations (congestion, pétéchies, ulcères) et non par des pustules. Par ailleurs, d'autres signes seraient attendus (œdème de la face et/ou des membres, altération de l'état général, avortements).

En effet, il faut penser à la FA dans ce contexte, à la fois car les critères épidémiologiques (contagiosité) et cliniques (vésicule, boiterie) sont évocateurs. On s'attendrait toutefois à observer des signes cliniques chez les bovins également : une attention particulière doit être portée à la recherche de signes cliniques sur cette espèce, et à une prise de température pour vérifier s'ils ne sont pas en phase clinique précoce.

En effet, la description est très évocatrice de maladie vésiculeuse des suidés, qui est toutefois indifférenciable de la FA sur le plan clinique et épidémiologique. Cette maladie ne touche que les suidés, ce qui pourrait expliquer qu'aucun signe ne soit observé sur les bovins de l'exploitation.

Les porcs sont sensibles à la nécrobacillose, qui se manifeste par un mauvais état général et des ulcères profonds à nécrosants au niveau podal et buccal. Toutefois, aucune vésicule n'est observée en cas d'atteinte par cette maladie.