Réaction immunitaire

La réaction immunitaire apparaît au cours de la primo-infection, en 30j à plusieurs mois, mais seulement chez les animaux pubères. L'immunité humorale, détectable par la mise en évidence des immunoglobulines dans le sérum et dans le lait, et l'immunité cellulaire, détectables sous forme d'hypersensibilité retardée, persistent tout au long de la vie de l'animal. L'immunité humorale est tardive (souvent dans les semaines qui précèdent la mise-bas).

La réaction immunitaire humorale conduit à l'apparition d'anticorps contre des éléments membranaires comme le lipopolysaccharide (LPS).

Les « Brucella abortus », « melitensis » et « suis » ont un LPS immunogène qui porte une chaîne polyosidique (Ag-O) et sont dites « formes S » (pour « smooth » ou lisse en référence à l'aspect des colonies sur milieu gélosé). Au contraire, « B. ovis » et « B. canis » ne présentent pas cette chaîne polyosidique et sont dites « formes R » (« rough » ou rugeux).

En raison du cycle de vie intra-cellulaire des « Brucella », la protection est conférée essentiellement par l'immunité cellulaire qui est dirigée contre les protéines du cytoplasme. Ainsi, seuls des vaccins atténués sont efficaces pour induire une immunité protectrice, contre les antigènes cytoplasmiques. Ces vaccins induisent également une réponse humorale et allergique, qui restent faibles s'ils sont administrés à des animaux jeunes, avant la puberté. Des vaccins à « B. abortus » ont été développé en phase S (S19) et en phase R (RB51). Le vaccin le plus utilisé chez les petits ruminants à « B. melitensis » utilise la souche REV1, de phase S.

En France, leur utilisation est interdite, en raison de l'interférence possible avec le dépistage, dans une situation indemne. Une dérogation est accordée pour l'utilisation du vaccin REV1 dans le cadre de la lutte contre l'épididymite contagieuse du bélier (« B. ovis »).

Fondamental

Les anticorps sont le témoin d'exposition à la bactérie aux « Brucella » mais ne confèrent pas de protection.