Pathogénie

Méthode

Pouvoir pathogène

Images de « Brucella abortus » se multipliant dans des cellules eucaryotes (gauche : microscopie à fluorescence (bactéries en vert et cellules eucaryotes en rouge), droite : microscopie électronique)Informations[1]

Les « Brucella » sont de petits coccobacilles à Gram-négatif à croissance intracellulaire facultative. Elles peuvent se multiplier dans de nombreuses cellules eucaryotes dont les cellules immunitaires phagocytaires (macrophages, cellules dendritiques), mais également des cellules de l'appareil reproducteur (trophoblastes).

Suite à la contamination le plus souvent par voie orale ou vénérienne, l'infection chez les ruminants se déroule classiquement en trois étapes.

Méthode

Période primaire

Premièrement, les « Brucella » se multiplient dans les nœuds lymphatiques de la porte d'entrée.

Puis quelques jours à plusieurs semaines après, les « Brucella » se disséminent par voie lymphatique (prépondérante chez les bovins) et sanguine. Cette phase est asymptomatique chez les bovins tandis qu'elle se traduit par une atteinte fébrile générale associée à une hémoculture positive chez l'Homme.

Puis les « Brucella » se localisent et multiplient en certains sites électifs : les tissus lymphoïdes (notamment les nœuds lymphatiques de la sphère génitale et mammaire), le placenta chez les vaches gravides, les testicules et ses annexes (épididyme) ; la glande mammaire et les bourses séreuses et synoviales (bourses carpiennes) et certaines articulations.

Méthode

Période secondaire

La période secondaire est associée à un état de résistance de l'hôte ou de latence plus ou moins prononcé, lié au développement d'une immunité de type cellulaire. Toutefois, la guérison (élimination des « Brucella ») est rare.

Les « Brucella » ont la capacité de résister à l'action des mécanismes immunitaires et se maintiennent plusieurs années dans certains sites privilégiés, notamment les nœuds lymphatiques.

AttentionRéactivation

Une réactivation peut être induite à chaque gestation et l'infection placentaire peut alors provoquer un avortement et/ou induire une excrétion bacillaire à l'occasion des mises-bas.

Leur persistance dans les bourses séreuses et les articulations peut aussi générer un hygroma ou une arthrite chronique.

Méthode

Période chronique

Brucellome ou granulome brucellique Détails histopathologiques d'une coupe de tissu hépatique, suite à une infection expérimentale de cobaye où l'on distingue les contours d'un granulome brucellique avec un foyer de nécrose centralInformations[3]

La phase chronique est rarement observée de nos jours chez les bovins mais se peut se traduire par le développement d'hygroma au niveau de l'articulation carpienne et d'arthrite.

Elle correspond au développement de l'immunité cellulaire, qui dans de rares cas, peut aboutir à la guérison de l'animal ou de l'individu. Cet état de résistance de l'hôte à la multiplication des « Brucella », qui sont contenues dans un granulome brucellique ou brucellome assure la persistance des « Brucella » au sein de l'organisme et permet la réactivation de l'infection au cours de modifications de l'état général pour l'homme ou à chaque gestation pour les animaux (avortement ou seulement excrétion bacillaire)