La rage

Chaque année dans le monde, plus d'un million de personnes sont mordues par des animaux enragés ou suspects de l'être et suivent un traitement post-exposition antirabique (vaccination après morsure) et environ 60 000 personnes meurent de rage, en l'absence de ce traitement.

L'excrétion du virus rabique dans la salive commence avant l'apparition des signes cliniques, jusqu'à 13 jours pour les carnivores domestiques, et se poursuit jusqu'à la mort de l'animal enragé.

Un animal apparemment en bonne santé (mais en incubation de rage) peut donc contaminer un autre animal, ou une personne, alors qu'il est tout à fait normal cliniquement. Le seul moyen de savoir « a posteriori » si un animal mordeur était excréteur de virus rabique dans sa salive lors de la morsure, est donc de le mettre en observation et de vérifier si des signes cliniques de rage n'apparaissent pas dans les jours suivants.

Ainsi, afin de prévoir une éventuelle diffusion du virus et de déterminer si l'animal mordeur ou griffeur pouvait être en période d'excrétion salivaire pré-symptomatique au moment de la morsure ou de la griffure, une surveillance des animaux mordeurs ou griffeur apparemment sains est primordiale.

L'animal mordeur ou griffeur est placé sous la surveillance d'un vétérinaire sanitaire sur une période qui débute le jour de la morsure ou griffure et dure 15 jours (bien qu'il n'ait pas été observé d'excrétion pré clinique au-delà de 13 jours, la période de surveillance est de 15 jours pour tenir compte de variabilités individuelles possibles). Les visites sanitaires se font par examens à distance. Si le propriétaire ne se présente pas le jour de la visite, le vétérinaire doit en informer le jour-même la DDPP. Lors des visites, le vétérinaire sanitaire doit renseigner un formulaire sur le site de l'I-CAD et l'imprimer pour les parties prenantes. Dans certains départements, il est nécessaire de compléter, en plus du formulaire dématérialisé, le cahier de surveillance mordeur (3 formulaires et 5 feuillets).