Mesures défensives : Mesures de biosécurité en élevage

Pour prévenir l'introduction du virus en élevage, il est important que chaque éleveur maîtrise les principes de biosécurité afin que toute la filière soit protégée.

Des formations destinées aux vétérinaires sanitaires et aux éleveurs de suidés sont organisées régulièrement et peuvent être rendues obligatoires.

Définition

Pour rappel, la biosécurité correspond à l'ensemble des mesures destinées à limiter le risque d'introduction d'un agent pathogène dans une exploitation (biosécurité externe) et la diffusion de celui-ci au sein de l'exploitation (biosécurité interne).

La biosécurité en lien avec la PPA repose sur trois piliers, détaillés ci-après :

FondamentalPilier n°1 : la ségrégation

Ce pilier recommande la mise en place et le maintien de barrières physiques dans les élevages afin de limiter les contacts et donc les opportunités de propagation du virus :

• Sécurisation des entrées de l'élevage : l'éleveur doit maîtriser qui rentre et sous quelles conditions (douche, équipement, salles visitées...),

• Sécurisation des abords des bâtiments et mise en place de doubles clôtures ou murets autour des parcours extérieurs afin de tenir à distance les suidés sauvages,

• Contrôle de la circulation du personnel et des visiteurs au sein de l'élevage et recensement des flux humains dans un cahier d'émargement annexé au registre d'élevage,

Contrôle de l'introduction de nouveaux animaux dans le cheptel (élevages de provenance indemnes et mise en quarantaine des reproducteurs pendant une durée minimum recommandée de 3 semaines).

Délimitation de zones (zone d'élevage, professionnelle, publique) clairement identifiées et séparées...

FondamentalPilier n°2 : le nettoyage et la désinfection

Ce pilier est valable pour tout matériel entrant ET sortant d'un élevage :

• Lavage des mains voire douche pour toute personne visitant les élevages reproducteurs (amont de la filière),

• Équipement avec des vêtements spécifiques à l'élevage/bâtiment, voire jetables,

• Équipement avec des bottes dédiées à l'élevage/bâtiment,

Nettoyage et désinfection des véhicules (mise à disposition d'une plateforme de nettoyage et désinfection des véhicules),

Nettoyage, désinfection et vide sanitaire des salles entre chaque groupe d'animaux.

Pour rappel, le nettoyage doit permettre de retirer toute la matière organique afin que la désinfection (avec un virucide adapté) soit efficace.

FondamentalPilier n°3 : la méthode d'alimentation

Ce pilier est spécifique à la prévention de la PPA, dont le virus peut se transmettre par l'alimentation (déchets alimentaires contenant de la viande ou des abats de porc contaminés) :

• Ne pas nourrir les animaux avec des déchets de cuisine et de table (DCT),

• Ne pas nourrir les animaux avec des résidus non traités,

• Le stockage des aliments doit être inaccessible aux suidés sauvages.

Syntaxe

En France, l'arrêté « biosécurité » [pdf] publié en 2018 a rendu le respect de certaines mesures de biosécurité obligatoires réglementairement. Cet arrêté est complété par des instructions techniques (consulter l'une d'entre elles [pdf]) qui présentent les mesures réglementaires à respecter dans des cas plus particuliers. D'autres mesures sont recommandées par les guides de bonnes pratiques [pdf] (GBP) édités par l'IFIP (institut français du porc).