La Brucellose des ruminants domestiques

La détection d'anticorps anti-« Brucella » chez une femelle ayant avorté entraîne une suspicion de brucellose clinique qui doit être confirmée par des analyses plus spécifiques et la mise en évidence des « Brucella ».

La détection d'anticorps anti-« Brucella » dans la cadre du dépistage obligatoire entraîne une suspicion d'infection brucellique qui doit également être confirmée par des analyses complémentaires (dépistage allergique ou abattage diagnostique).

En cas de suspicion de brucellose, le préfet prendra un arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS) qui prescrira les mesures suivantes :

• visite sanitaire (examens cliniques, recensement, prélèvements, informations diverses à l'éleveur...) du troupeau effectuée par le VS ;

• isolement des animaux suspects ;

• suspension des entrées et sorties d'espèces sensibles (sauf dérogation accordée par le DDPP) ;

• mise en œuvre des investigations nécessaires (enquête épidémiologique, analyses complémentaires). Si la suspicion ne peut être écartée, le DDPP peut ordonner l'abattage d'animaux suspects afin de permettre des examens complémentaires (bactériologie, PCR)

• le lait cru des animaux suspects ne peut être livré pour la consommation humaine, et le lait du reste du cheptel doit être traité par la chaleur.

L'enquête épidémiologique devra déterminer en outre l'existence de liens éventuels avec d'autres cheptels (échanges d'animaux...).

Lorsque l'infection est confirmée, le cheptel est déclaré infecté et l'APMS est remplacé par un arrêté portant déclaration d'infection (APDI), la qualification du troupeau est immédiatement retirée.

L'APDI prescrit un renforcement des mesures précédentes (interdiction des entrées et sorties des bovins et autres espèces sensibles, interdiction de vente du lait cru...) ainsi que des mesures d'assainissement par abattage associées à des mesures de désinfection.

L'assainissement par abattage total du troupeau infecté est obligatoire. Sur décision des services vétérinaires, des animaux d'autres espèces sensibles reconnus infectés détenus dans l'exploitation pourraient être abattus. Dans les 30 jours maximum après notification officielle des résultats du diagnostic, les animaux sont transportés sans rupture de charge, vers un abattoir (désigné par le DDPP) où ils seront abattus et ce, sous couvert d'un "laisser-passer-titre d'élimination" délivré par la DDPP.

Ces mesures visent à éliminer les « Brucella » qui subsisteraient dans l'élevage afin d'empêcher toute réémergence.

• Nettoyage et désinfection des locaux et du matériel d'élevage contaminés.

• Herbages où ont séjourné des animaux infectés interdits au pacage durant 60 jours au moins

• Stockage des fumiers et lisiers hors de portée des animaux, avec interdiction d'épandage sur des pâturages ou des cultures maraîchères.