Surveillance obligatoire
Méthode :
Dépistage collectif

La prophylaxie collective contre la brucellose est obligatoire sur l'ensemble du territoire national. Elle est organisée dans chaque département par les services vétérinaires (DDPP[2]) avec le concours des groupements de défense sanitaire (GDS) et des vétérinaires sanitaires (VS). Cette surveillance active s'applique à tous les animaux âgés de plus de 24 mois (bovins) ou de plus de 6 mois (ovins/caprins).
Elle est exécutée par les VS qui suivent les cheptels et effectuent les prélèvements de sang destinés au contrôle sérologique des animaux. Le VS adresse les prélèvements au laboratoire d'analyse agréé avec le document d'accompagnement des prélèvements (DAP) pré-imprimé qui lui a été transmis.
Pour les troupeaux laitiers bovins, le suivi des animaux est en général réalisé par analyse du lait de grand mélange prélevé lors de la collecte du lait (analyses réalisées par des laboratoires interprofessionnels laitiers agréés).
Le rythme des dépistages est annuel pour les troupeaux de bovins et varie (annuel ou pluriannuel) pour les troupeaux de petits ruminants en fonction du statut sanitaire du département.
En situation de très faible prévalence de brucellose, le risque de réaction faussement positive est plus élevé. Ces réactions sont fugaces et des tests de confirmation (essentiellement par FC) plus spécifiques permettent de lever la suspicion.
Méthode :
Contrôle à l'introduction
L'introduction de bovins dans les élevages est soumise au contrôle de certaines maladies, dont la brucellose. En effet, seuls des bovins en provenance d'un cheptel officiellement indemne de brucellose peuvent être introduits. Même si cette condition est remplie, si la durée de transfert entre l'exploitation d'origine et celle de destination excède 6 jours, un bovin âgé de plus de 24 mois suivra un test sérologique de dépistage. Celui-ci interviendra dans les 30 jours précédant son départ de l'exploitation d'origine ou suivant sa livraison dans l'exploitation de destination.
Méthode :
Déclaration des avortements
Ces déclarations correspondent à une surveillance événementielle de la brucellose et font partie du dispositif national et européen de surveillance de la brucellose.
Tout avortement constitue un élément de suspicion de brucellose. La constatation dans un troupeau d'un avortement ou de ses symptômes chez une femelle doit donner lieu à déclaration par l'éleveur à son vétérinaire sanitaire (VS).
Attention : Définition réglementaire de l'avortement
Réglementairement, est considéré comme un avortement l'expulsion du fœtus ou d'un animal, soit mort-né, soit succombant...
chez les bovins : dans les 48 heures après la naissance
chez les petits ruminants : dans les 12 heures suivant la naissance (à l'exclusion des avortements d'origine manifestement accidentelle)
Suite à la constatation par l'éleveur ou par le VS d'1 avortement chez les bovins ou de 3 avortements ou plus chez les petits ruminants sur une période de 7 jours ou moins...
...le VS :
vérifie que la ou les femelles ont bien été isolées
effectue un prélèvement de sang et un écouvillonnage endocervical sur les animaux suspects et
fait parvenir sans délai les prélèvements au laboratoire d'analyse agréé avec la fiche de commémoratif (qui sera transmise ensuite aux services vétérinaires (DDPP[2]))
prescrit des mesures de désinfection impérativement nécessaires (destruction du placenta et autres matières virulentes)
informe l'éleveur des consignes pour limiter les risques éventuels de transmission (à l'Homme et aux animaux sensibles).
Fondamental : Élevage officiellement indemne de brucellose
L'obtention et le maintien de la qualification officiellement indemne de brucellose suppose le respect de quatre conditions :
Respecter les modalités réglementaires d'introduction des ruminants dans l'exploitation
Faire assurer les dépistages sur les animaux du troupeau
Surveiller et déclarer les avortements (suivant la définition réglementaire)
Séparer les espèces sensibles infectées ou de statut sanitaire inconnu