Epidémiologie analytique et modalités de circulation des mycobactéries
Spectre d'hôtes
Le spectre d'hôtes de "« M. bovis »
" est très large. L'infection concerne les bovins en premier lieu mais d'autres espèces domestiques peuvent être touchées, telles que les caprins, ovins, porcins voire les chiens et les chats.
La faune sauvage peut également être affectée, avec un rôle épidémiologique variable (voir plus loin). En Europe, les espèces trouvées infectées sont principalement les blaireaux, sangliers, cervidés sauvages (cerf élaphe, chevreuil). Hors Europe, des cervidés (Amérique du Nord), des buffles (en Afrique) ou encore des possums et furets (Nouvelle-Zélande) ont été trouvés infectés. Au total, une vingtaine d'espèces sauvages différentes ont déjà été déclarées infectées à travers le Monde.
Epidémiologie analytique
Méthode :
À l'échelle inter-individuelle
La TBv est une maladie contagieuse. Cette contagion peut être directe (du fait de la proximité étroite ou d'un contact avec un animal infecté) ou indirecte par contamination de l'environnement de divers supports sur lesquels l'agent de la TBv peut persister car très résistant dans l'environnement.
Les modalités de transmission entre individus et les matières virulentes sont présentées dans la figure suivante.
La taille des bovins adultes (et du texte) illustre l'importance relative des différentes voies de transmission et matières virulentes.
Il est à noter que lors de transmission intra-spécifique, l'infection se réalise plutôt de façon directe alors qu'elle sera plutôt de type indirect lors de transmission inter-spécifique.
Méthode : EN ATTENTE
Exercice sur les modalités de circulation de l'agent de la tuberculose bovine entre élevages
D’après les éléments présentés précédemment (caractéristiques des agents pathogènes, pathogénie…), quels sont selon vous les facteurs de risque de la tuberculose bovine pour un élevage bovin indemne ?
Cliquez sur les cases orange à gauche des étiquettes correspondant à des facteurs de risque.
Bilan sur les modalités de circulation de la tuberculose bovine entre élevages
Méthode :
À l'échelle du groupe (entre troupeaux)
Pour un troupeau indemne de TBv, les facteurs de risque de contamination peuvent être classés selon trois catégories :
(i) Introduction d'animaux infectés ou de matériel contaminé,
(ii) Voisinage avec des animaux infectés domestiques ou sauvages, ou voisinage avec un environnement contaminé (par des populations animales infectées à proximité),
(iii) Résurgence : phénomène correspondant à une récidive dans un élevage précédemment infecté du fait de la persistance à bas bruit de l'agent pathogène au sein de cet élevage.
A l'échelle du groupe, il est important de préciser quelles entités (populations animales, environnement...) peuvent jouer le rôle de réservoir de la TBv. Ce réservoir[1] correspond en première intention aux populations de bovins infectés inapparents mais des situations différentes et plus complexes peuvent exister, comme indiqué sur la figure suivante.
Attention :
Il est important de noter qu'en l'absence de surveillance et mesures de lutte énergiques, l'infection à tendance à l'incrustation dans une zone voire un pays. Cela tient au fait que l'infection est lente et insidieuse (car asymptomatique ou peu symptomatique). La TBv peut alors devenir enzootique dans de telles zones.
Méthode :
Infection de l'Homme
Chez l'Homme, « M. tuberculosis »
(appartenant aussi au MTBC) est responsable de la majorité des cas de tuberculose et résulte d'une transmission interhumaine par voie respiratoire.
Cependant, comme mentionné précédemment, la TBv est une zoonose. L'Homme s'infecte alors majoritairement par consommation de lait cru provenant de bovins infectés. Ainsi, dans les zones où les mesures de lutte contre la TBv sont absentes ou insuffisantes, M. bovis peut être responsable de 5 à 40 % des cas de tuberculose humaine.
Une transmission zoonotique par voie respiratoire est également possible, notamment dans un contexte professionnel (éleveur, vétérinaire...), du fait de contacts longs et rapprochés avec des animaux infectés et excréteurs. Des cas de tuberculose cutanée ont aussi été rapportés (chez des chasseurs notamment) du fait de la manipulation de carcasses infectées.