Explications sur les lésions macroscopiques de la tuberculose chez les bovins
Ces lésions macroscopiques peuvent être présentes dans tous les organes cibles (notamment les poumons) mais surtout dans les nœuds lymphatiques, en particulier ceux de la porte d'entrée de l'infection.
Attention :
C'est pourquoi les nœuds lymphatiques doivent être obligatoirement incisés et examinés lors de toute inspection de carcasse à l'abattoir et a fortiori en cas d'abattage diagnostique.
Dans la situation sanitaire actuellement favorable de la TBv en France, dans la majorité des cas, la bactérie reste localisée à un nœud lymphatique et/ou un organe et les lésions sont encore de très petite taille, voire non détectables au moment de l'abattage des animaux, même dans le cas d'un abattage diagnostique.
Attention :
Conséquences pratiques : c'est ce qui justifie qu'en cas d'abattage diagnostique, les prélèvements réglementaires portant sur les nœuds lymphatiques soient obligatoires, y compris en l'absence de lésion visible. Cela explique aussi le fait qu'à l'abattoir, de telles lésions très localisées et bien limitées ne donnent lieu qu'à une saisie partielle, portant uniquement sur les lésions et leur pourtour.
Certaines catégories de lésions sont considérées comme témoignant d'une diffusion systémique de la bactérie et justifient donc une saisie totale de la carcasse à l'abattoir, comme la tuberculose miliaire disséminée et la tuberculose avec foyers de ramollissement (cf. ci-dessus).
De telles lésions peuvent être rencontrées chez toutes les espèces sensibles. Ainsi, en France, la découverte que « M. bovis »
était présent chez des animaux sauvages est imputable initialement à la découverte de lésions évocatrices chez des animaux chassés (cervidés et sangliers).